Chères Frontenaysiennes,
Chères Frontenaysiens,

Le « Printemps des Poètes » s’est toujours singularisé par la volonté de proposer un thème qui offre l’occasion de se familiariser à la fois avec le langage poétique et de s’enrichir de la découverte d’autres horizons.

En cette année, pleine de fracas et de menaces en tous genres, rien de tel en effet que la poésie pour nous offrir la possibilité de rêver, de réfléchir et de reprendre des forces.

Rêver, réfléchir, reprendre des forces, il en a été question lors des deux ateliers qui ont ponctué cette quinzaine poétique.

Rêver, réfléchir, reprendre des forces… Le « Printemps des poètes » 2023 a ouvert notre regard sur l’altérité et donné à penser quelques grands sujets qui animent notre société : quel avenir dans un monde marqué par la guerre ? que répondre au désir de liberté, d’égalité et de fraternité de tous ceux qui fuient leurs pays ? comment ouvrir nos multiples frontières aux hommes, femmes et enfants issus de cultures diverses et de traditions différentes ? Car « Les frontières ne sont pas que géopolitiques ou armées. Pas qu’un enjeu meurtrier. Ni une ligne de front fortifiée. Il en est même que l’on ne cesse de franchir, du petit jour à la minuit, de l’enfance au lendemain, du visible au caché, de la mort à la vie, du réel à la poésie. » (Sophie Nauleau)

La poésie, comme tous les arts, évoque les frontières comme cet espace liminal ou s’entremêle toutes les influences, toutes les aires géographiques, culturelles et linguistiques. La littérature romanesque envisage un monde sans frontières où les hommes pourraient voyager librement d’un continent à l’autre. La peinture rapproche et produit du dialogue, de l’échange et du partage. Le cinéma filme les vies humaines dont les mouvements et déplacements sont parfois déterminés par les frontières…

Sous la houlette d’Aurélia Laurent, adjointe à la culture, la commission vie culturelle nous a invité à penser ces nombreuses « frontières qu’il est temps de questionner, ce monde qui rassemble, étonne, dépayse, plus qu’il ne sépare. Ces limites qu’il nous faut constamment repousser. Ce danger qu’il nous faut conjurer. » (Sophie Nauleau)

Grâce au « Printemps des Poètes », pendant quinze jours, le thème « FRONTIÈRES » a suscité une réflexion citoyenne. Vision profonde et néanmoins proche de la vérité du monde qu’elle observe, la poésie, par ses mots, comptés, rimés et rythmés, ne vient jamais atténuer la force de la réalité ni les précieux mystères qu’elle renferment. La poésie interroge sans concession sur les « FRONTIÈRES» qui étouffent et semblent offrir un avenir sans horizon. La beauté du vocabulaire, l’agilité du style et la vivacité du rythme apportent un éclairage nouveau, porteur d’espoir.

« Plus de frontières angoissantes
Plus de barrières inquiétantes
Mais des rivières qui chantent
Sous des lumières changeantes
Survolées par des hirondelles de passage
Éclaboussures d’enfants pas toujours sages
Ils pataugent, s’ébrouent, chahutent
Si loin des inextricables luttes
Éternelles joies éphémères
Faire tomber les frontières amères
Questionnements éternels
Où sont les ritournelles ? »  (Marie-France Fournié)

Je remercie vivement l’ensemble des participants qui ont accepté de nous partager leurs mots ou ceux d’auteurs reconnus. Ils ont su faire naître en nous des émotions et nous enrichir. Je remercie ceux qui sont venus participer aux ateliers proposés et animés par la Maison de la Poésie de Niort ou Isabelle Grosse, auteure de poésie et de nouvelles.

« La poésie - par des voies inégales et feutrées - nous mène vers la pointe du jour au pays de la première fois. » (Andrée Chedid)

En attendant la 26e édition du « Printemps des Poètes », je vous invite, amoureux de la poésie, à parcourir ce TU pour redécouvrir les points forts de l'édition 2023 et pour continuer de rêver, réfléchir, prendre des forces !

Bonne lecture !

Olivier Poiraud

Maire de Frontenay-Rohan-Rohan